Bananas

BANANAS (and kings)

texte et mise en scène :  Julie Timmerman
dramaturgie : Pauline Thimonnier
collaboration artistique : Benjamin Laurent

avec Anne Cressent, Mathieu Desfemmes, Jean-Baptiste Verquin et Julie Timmerman

scénographie : Charlotte Villermet
lumière : Philippe Sazerat
musique : Benjamin Laurent
costumes : Dominique Rocher
son : Michel Head
vidéo : Jean-Baptiste Pigneur
construction de la scénographie : Jean-Paul Dewynter

​production/diffusion :
Anne-Charlotte Lesquibe

administration : Gingko Biloba
attachée de presse : Nicole Czarniak

Un démocrate et Bananas (and kings), un diptyque sur la manipulation en démocratie
Que ce soit à travers la trajectoire d’un homme ou celle d’une entreprise tout au long du XXème siècle, Un Démocrate et Bananas (and kings) dissèquent un système de domination bien rôdé. Ils forment ainsi un diptyque sur la manipulation en démocratie, le premier volet s’attaquant au pouvoir de la com’, le second à celui des lobbys. Bananas (and kings) développe toutefois des personnages à la psychologie plus complexe, et une dimension nouvelle, métaphorique : celle qui naît de l’irruption, dans ces eaux glacées, de la civilisation perdue des Mayas. Leurs chants, leur rapport à la nature et au temps, nous accompagnent dans cette traversée, de toute leur force magique et poétique.

RÉSUMÉ

Des bananes et des rois 2012. Un procès. Les travailleurs de la banane au Nicaragua contre l’entreprise bananière. Les premiers sont devenus stériles à force de pesticides, la seconde se défend par un « Nous ne sommes pas responsables » qui nous entraîne dans un flash-back de plus de 100 ans, aux origines…
1871, Minor Keith, conquistador des temps modernes, débarque au Costa Rica. Il plante des bananiers partout en Amérique centrale, exploite les hommes, trompe le fisc, empoisonne les sols. 60 ans plus tard, une page semble se tourner quand son successeur, Sam Zemurray, prend le pouvoir. Immigré juif, végétarien, proche de ses ouvriers, parlant des dialectes mayas, rendra-t-il la United Fruit plus humaine, en finira-t-il avec le temps de la Conquête ? Oui, mais ce sera pour mieux entrer dans le temps du Lobbyisme. Car ce self-made-man ne laisse personne s’attaquer à ce qu’il a gagné de haute lutte. Quand Jacobo Árbenz, président socialiste, espoir des sans-terres, est élu au Guatemala, Sam fait appel aux hommes de l’ombre pour
le renverser : entre autres le conseiller en Relations Publiques Edward Bernays et les frères Dulles, occupant les plus hautes fonctions à la CIA et à la Maison Blanche. La chute d’Árbenz, véritable héros tragique, est le paradigme de ce que peuvent les puissances de l’argent quand elles s’attaquent aux démocraties. La United Fruit Company, aujourd’hui appelée Chiquita, c’est Bolloré en Afrique, c’est Monsanto, c’est le chlordécone aux Antilles, c’est la destruction de la forêt amazonienne et le massacre des
peuples indigènes au Brésil… Épopée à la fois bouffonne et tragique, Bananas (and kings) dénonce, avec une
ironie mordante, les violences du passé
pour éclairer les violences du présent.

PRESSE

Le rythme est soutenu, le jeu expressif, la mise en scène carrée. Brigitte Salino Le Monde
Bananas (and kings) c’est la résistible ascension d’une multinationale jusqu’à sa chute ou sa mise en sommeil dans une version brechtienne, mâtinée de Dario Fo. Le degré d’efficacité est à son maximum. Jean-Pierre Han Frictions et Les Lettres Françaises.
On est là pour se venger de l’injustice en riant. Il y a une épaisseur historique propre à la compagnie Idiomecanic Théâtre. Même réécrits, souvent tournés à la farce (glaçante bien sûr) les épisodes sont vrais.
G.Costaz Politis

Coup de coeur d’Armelle Héliot Le masque et la plume / France-inter
Un propos politique, lucide et puissant, qui ne plombe jamais la puissance ludique du théâtre. Julie Timmerman est vraiment une très grande personnalité du théâtre.
A.Héliot L’Avant-Scène Théâtre

Julie Timmerman s’est diablement bien documentée (…). C’est plus d’un siècle de coups tordus qu’ils nous font vivre. Juste avec un grand rideau, des caisses en bois et quelques projections video…
Mathieu Perez Le Canard Enchaîné

Bananas (and kings) se place dans la lignée des grandes pièces épiques du répertoire La résistible ascension d’Arturo Ui de B.Brecht et L’ennemi du Peuple d’Ibsen. S.Capron Sceneweb / France-inter

Ils sont quatre à donner corps à une foule de personnages sur un ton grinçant, satirique qui rappelle les exercices de lucidité de Brecht. Julie Timmerman, loin du sociologisme en vogue, porte le fer dans le coeur dur de la politique. Jean-Pierre Léonardini L’Humanité
Efficacement mis en scène par l’auteure qui figure parmi les quatre excellents interprètes, accroche jusqu’à la fin.
Jacques Nerson L’Obs

Le savoir-faire en matière de cabaret de la metteuse en scène, qui glisse d’un tableau à l’autre en s’appuyant sur sa troupe de solides acteurs, est incontestable. Emmanuelle Bouchez Télérama
Une fresque palpitante, remarquablement orchestrée, qui interroge le naufrage du politique assujetti aux diktats du profit. Agnès Santi La Terrasse
Quand le rythme s’emballe, la verve bout, le message pour  » armer les peuples », résonne.
Alexis Campion Le Journal du dimanche